Loukas Evans.

Loukas Evans.

« Il n'y a rien de mal à être un perdant, le tout étant d'en être un bon. »

DESCRIPTION PHYSIQUE

Loukas est un drôle d’énergumène, c'est le moins que l'on puisse dire. Ses cheveux sont d'un noir de jaïs, la plupart du temps ébouriffé au possible - se coiffer n'est pas sa première préoccupation. Ses yeux sont d'un remarquable vert émeraude, couleur soulignée par la pâleur de sa peau ainsi que le maquillage noir d'encre qui les entoure. Son mètre quatre-vingt accentue la maigreur de sa silhouette, due à une consommation abusive de drogue. Ses avant-bras sont recouverts de tatouages qui ont une certaine symbolique plus ou moins forte pour le jeune homme.
En ce qui concerne son style vestimentaire, il est du genre à porter des fringues sombres, parfois rehaussés par des pointes de couleurs rouge écarlate. Sa tenue la plus habituelle consiste à une chemise noir et une cravate rouge ou un T-shirt de même couleur, accompagné d'un pantacourt tout aussi sombre. Ses chaussures sont soit des converses aux lacets dépareillés, soit des rangers mal cirée.

PSYCHOLOGIE DU PERSONNAGE

Loukas est quelqu'un de très renfermé. Peu habitué aux contacts humains de tout type, il les répugne et les repousse sans chercher à comprendre le pourquoi du comment. Etant plus ou moins dans sa bulle, son attitude je-m'en-foutiste a eut le don d'en énerver plus d'un, si bien que les bagarres sont fréquentes autours de lui. Pourtant, le jeune homme ne s'en formalise pas ; à quoi bon se casser la tête avec ce genre d'ennuis lorsqu'une bonne dose de cocaïne permet de tout effacer ? Peu lui importait les coups et les blessures, la drogue lui permettait de faire table rase et d'oublier, de quitter sa misérable condition pour un temps.
Cependant, étant donné qu'il essaye de décrocher face à cette addiction, il est d'un naturel plutôt arrogant, moqueur, si bien qu'il n'hésite pas à donner son opinion sur la chose. Et tant pis si le sujet fâche...

SON HISTOIRE

1985.

Loukas est âgé de huit ans. Comme tout gamin de son âge, c'est une vrai pile électrique. Si bien qu'un Samedi après-midi pluvieux est synonyme d'ennuis mortel pour lui. Surtout que ses parents sont absents, brandissant la meilleure excuse possible pour des adultes : le travail. Enfin, il s'en moque un peu, puisque Adrienne est là. Adrienne, c'est sa confidente, sa Nanny. Elle n'est peut-être plus toute jeune, mais le garçon s'en fiche : pour lui, elle est ce qui se rapproche le plus d'une figure maternelle, et il l'adore. Nanny est en train de faire du point de croix dans le salon, quand Loukas débarque dans la pièce en courant comme un fou :

" Nanny, Nanny, j'm'ennuie ! On s'fait un foot ? Dis, dis, on s'fait un foot ? "

La vieille femme pose son ouvrage sur la table basse, et le regarde d'un air faussement fâché.

" Voyons, le réprimande-t-elle d'une voix rieuse, je t'ai dis cent fois que la maison n'est pas un endroit approprié pour ce genre de jeu.
- Oh... Et jouer au pirate, on peut ?
- Je ne pense pas que ce soit encore de mon âge... "

Le gamin baisse les yeux, réfléchissant à ce qu'ils pourraient bien faire, mais Adrienne ne lui en laisse pas le temps :

" Et que penses-tu d'aller à la cuisine pour faire des crêpes ?
- OUAIIIIIS !! "

Le cri de joie que pousse l'enfant amuse la vieille femme, et tout deux parte donc pour préparer le goûter.

1990.

Loukas se sent mal à l'aise dans ce costume trop grand pour lui. De plus, il est patraque : de terribles crampes à l'estomac le tiraillent depuis un sacré moment, et ce n'est pas près de s'arrêter. Le temps est gris, et tous sont réunis dans le cimetière pour rendre un dernier hommage à Nanny, qui les a quitté à l'âge vénérable de quatre-vingt huit ans. Loukas sert les poings à cette pensée ; c'est toujours aussi douloureux de faire ce genre de constat. Il savait que la vieille dame n'était pas éternelle, mais il se refusait de penser à la fin de leur amitié. Mais maintenant qu'il y était, il ne pouvait plus faire semblant de ne rien voir. Le cercueil est mis en terre, la courte prière est dite. Bientôt, le trou est comblé et tous s'éloigne. Il ne reste que Loukas devant la tombe de marbre noire : ses parents lui ont laissé cinq minutes pour faire ses adieux à Adrienne. Le jeune homme reste un instant, sans savoir que dire, plongé dans ses souvenirs. Les larmes se mettent à couler sur ses joues au même moment que le ciel se crève pour délivrer sa pluie. Il se décide enfin à prononcer quelques mots maladroitement choisis, essuie ses yeux, avant de rejoindre ses parents d'un pas rapide et digne : hors de question de se confier à eux. Dans le même temps, il se fait la promesse de ne plus jamais être faible comme à l'instant, quitte à se forger un cœur de glace. Et il compte bien la tenir.

1994.

Loukas a dix-sept ans, à présent. Il a changé, il a " mal-tourné ", comme on dit. Peu après la mort d'Adrienne, il a fait ce qu'il s'était dit : effacé, toute trace de sentiments, oublié tout les souvenirs heureux ou non, qu'il possédait. L'école n'était qu'un éternel ennuis, si bien qu'il s'est lui-même déscolarisé, laissant ses parents en plan, en compagnie d'un grand désarrois. C'est durant cette même période qu'il a débuté sa consommation de drogue : cela lui semblait un bon moyen d'oublier sur le moment. Mais maintenant, il n'arrive plus à décrocher. Tant pis, il s'occupera de ça plus tard. Autant vivre au jour le jour, personne ne sait comment sera fait le lendemain, n'est-ce pas ?

De nos jours.

Pour quelle raison le jeune homme s'est rendu à Raccoon City ? Simplement pour faire une croix sur son passé, ses moindres faits et gestes. A maintenant vingt-et-un ans, il songe qu'il est temps qu'il se reprenne en main, avant de finir sa vie tristement dans une ruelle peu recommandable, mort d'une foutue overdose. Premier objectif : stopper la drogue, et un environnement inconnu peut autant le favoriser que le désarçonner complétement. Mais il n'est plus à un risque près... Pour la suite, il avisera.